Erwan lit VSD (et il fait bien parfois)

Je remercie l'excellent Erwan et sa chronique "En bref". C'est trop bon pour se priver d'en remettre une couche. J'ai pas peur, j'm'en fous je balance, rien à foutre des conséquences !

Erwan a pêché çà sur http://rue89.com/

Keep your picture clear

Aujourd'hui, nouvelle chronique, celle du dernier album de Tom McRae, King Of Cards, paru le 30 avril dernier. Autant le dire tout de suite, McRae n'est et ne sera jamais un génie, un peu à l'image d'un Damien Rice. Cela ne l'empêche pas néanmoins de faire de bons albums. Depuis son premier opus, Tom McRae (2000), il nous a en effet habitué à des productions de facture correcte. Deux ans après All Maps Welcome, McRae nous revient donc avec un album peu surprenant mais qui conserve les bonnes recettes du passé: une voix mélancolique et de belles ballades mélangées à des morceaux plus dynamiques. Mais cela suffit-il ?

Au bout de la première écoute, il faut bien l'avouer on ne retient pas grand chose. La voix est parfois pénible (des accents de Chris Martin quelques fois) et les orchestrations semblent lourdes. Deux morceaux tirent leur épingle du jeu, Got a suitcase got regrets (très jolie ballade) et Keep your picture clear (excellent final). La première impression est donc décevante. Et puis on réécoute, on creuse en essayant de faire abstraction des défauts ou ce que l'on considère comme tel. Apparaissent alors des titres comme On and on et One Mississippi qui possèdent tous les deux des rythmiques efficaces. Le reste, même après plusieurs écoutes attentives, est désespérément lisse, du coup on se dit que McRae n'est peut-être pas le nouveau songwritter que tout un pays (l'Angleterre) attendait.


Alors ? Que penser de ce dernier album. C'est la fameuse théorie du verre a moitié vide ou à moitié plein. Semi-échec ? Semi-réussite ? Deux titres plus que bons, deux autres corrects, le reste sans véritable intérêt, McRae prouve avec ce King Of Cards qu'il fut dès le départ surestimé. Donc en réalité, il n'y a pas pour moi de véritable déception. Juste un sentiment de continuité par rapport au reste de sa discographie. "Listenable" comme disent les Anglais, ni plus ni moins.




mp3: Tom McRae - Got a suitcase got regrets
mp3: Tom McRae - Keep your picture clear

Site Officiel

PS: À noter que Tom McRae est ce soir en concert à la Cigalle.

Fantastique Blogothèque !

Hier sur la désormais très fameuse et mondialement (re)connue Blogothèque nous pouvions baver devant une vidéo mettant en scène sur un toit de Cincinnati, Ohio, notre ami Sufjan Stevens (et oui encore et toujours lui) interprétant (dans le froid) The lakes of Canada. Je n'ai pu m'empêcher de vous le faire partager.

PS: A noter que cette vidéo peut être téléchargée ici pour les possesseurs de Mac et là pour les utilisateurs de PC.

La vidéo du lundi #2

Avec une journée d'avance, hommage dans cette rubrique à Jeff Buckley mort le 29 mai 1997. Tout simplement magique. Bonne semaine à tous.

La face B du jour

Nouvelle rubrique, "La face B du jour". Aujourd'hui, vous les avez tout de suite reconnu je suppose, je vous propose une face B de Radiohead, période OK Computer. A reminder est extrait de Airbag/How Am I Driving ?, maxi réunissant une partie des faces B d'OK Computer. Ce titre se trouvait initialement sur le single Paranoid Android CD2. C'est une chanson très émouvante qui traite de l'angoisse de la vieillesse et de la perte de mémoire. La voix de Thom Yorke est une fois de plus tout en justesse. Il s'agit pour moi d'une des meilleures chansons du groupe avec How to disappear completely, Climbing up the walls ou Street spirit. Je vous laisse apprécier. Bon week-end.

If I get old, I will not give in
But if I do, remind me of this
Remind me that once I was free
Once I was cool, once I was me

And if I sit down and cross my arms
Hold me into this song
Knock me out, smash out my brains
If I take a chair
And start to talk shit

If I get old, remind me of this
Of the night we kissed, and that I really meant it
Whatever happens, if we’re still speaking
Pick up the phone, play me this song

mp3: Radiohead - A reminder

Collectif animal

Le groupe new-yorkais Animal Collective fera de nouveau l'actualité indie au mois de septembre prochain avec la sortie de Strawberry Jam le successeur de l'excellent Feels paru en 2005. Noah Lennox et sa bande ont déjà eu l'occasion d'interprêter quelques morceaux de la future galette en live parmi lesquels Peace bone et Chores. Cinq dates françaises sont prévus au mois de juillet dont deux à La Maroquinerie à Paris les 17 et 18.

mp3: Animal Collective - Peace bone (live)
mp3: Animal Collective - Chores (live)

La vidéo du lundi

Voilà une fois de plus (et je pense qu'il va falloir s'y habituer ici) l'ami Sufjan Stevens dans un décor très country. Au menu aujourd'hui For the widows in paradise, for the fatherless in Ypsilanti extrait de Michigan. Rien à dire, juste à regarder et écouter.

I have called you children, I have called you son.
What is there to answer if I’m the only one?
Morning comes in Paradise, morning comes in light.
Still I must obey, still I must invite.
If there’s anything to say, if there’s anything to do,
If there’s any other way, I’ll do anything for you.

I was dressed embarrassment.
I was dressed in wine.
If you had a part of me, will you take you’re time?
Even if I come back, even if I die
Is there some idea to replace my life?
Like a father to impress;
Like a mother’s mourning dress,
If you ever make a mess, I’ll do anything for you

I have called you preacher; I have called you son.
If you have a father or if you haven’t one,
I’ll do anything for you. I did everything for you.

Le client est roi

Nouveauté au menu aujourd'hui avec le dernier album de The Clientele, God Save The Clientele, paru le 8 mai dernier. Le temps de se faire à l'oreille de ce nouvel opus, le temps d'apprécier les 14 pistes et surtout le temps de refaire un blog et voici donc une nouvelle chronique prête à l'emploi. Avant de parler de l'album d'un point de vue strictement technique et artistique il faudrait tout de même souligner la pochette de toute bôôôôôôté (par ici pour y voir de plus près) qui fait selon moi jeu égal avec la pochette lauréate en 2006, j'ai nommé celle de Ys de Joanna Newsom (pour ceux qui ont perdu la mémoire c'est ici). Bref, ceci étant dit passons aux choses sérieuses.

Les amateurs des Londoniens d'adoption et de leur pop aux accents psychés ne devront pas être déçus par cette nouvelle fournée. L'album s'ouvre avec un doux mais rythmé Here comes the phantom, qui vous rend d'entrée cet opus sympathique. Le vrai bijou selon moi arrive dès la piste #2 avec I hope I know you qui vous rappelera sans doute le Personality des Sleepy Jackson paru l'année dernière. La voix est calme et légèrement aérienne et les arrangements sont véritablement superbes et introduisent parfaitement le violonesque et interrogatif Isn't life strange. From Brighton Beach to Santa Monica prolonge cette pop symphonique encore un peu plus et s'affirme, comme Alexandre d'Interprétations Diverses a pu le souligner, comme la synthèse de ce disque puisqu'il en possède toutes les caractéristiques: légèreté (sans niaiseries soulignons-le), sens de l'orchestration, arrangements fins et sens de la rythmique posée. Le titre le plus entraînant est sans aucun doute le très réussi Bookshop Casanova. C'est efficace mais The Clientele ne sacrifie ici jamais un slowcore puriste aux sirènes d'une powerpop plutôt en vogue en ce moment (pour le meilleur et pour le pire, nan je ne balançerai pas de nom).


L'album se conclue avec le très beau et émouvant Dreams of leaving qui finit de nous convaincre que cet album s'inscrit définitivement dans les très bonnes nouvelles de ce cru 2007 qui en cinq mois quasi révolus s'impose comme plus qu'encourageant (l'album de Radiohead en clou du spectacle ?). Un disque frais, mélancolique à souhait qui ravira à n'en pas douter celles et ceux qui aiment fermer les yeux lorsqu'ils écoutent de la musique. Alasdair MacLean et sa bande réussissent sans doute, avec ce God Save The Clientele, leur meilleur album.




mp3: The Clientele - I hope I know you
mp3: The Clientele - Dreams of leaving

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Je t'aime tellement que j'hallucine (avec un an de retard)

Autant m'excuser tout de suite, j'avoue être un peu à la masse sur ce coup et je dois vraiment cette découverte à ma récente visite de Distance Has The Way. Voici de quoi redonner espoir à ceux qui pensaient que le rock indé n'était définitivment plus conciliable avec notre jolie langue. Mais pour en avoir la preuve il faut traverser l'Atlantique direction Montréal. La ville d'Arcade Fire, de The Besnard Lakes ou encore de Godspeed You ! Black Emperor accueille aussi des musicos francophiles, Malajube. Avec ce Trompe-L'Oeil, le groupe de Julien Mineau nous balance un rock ultra dynamique à la manière de ce que peut faire Of Montreal (qui viennent des Etats-Unis). C'est festif, original et offensif, souvent drôle (tendez l'oreille tout de même) et toujours maîtrisé. Un grand absent de nombreux classements de l'année dernière. Un rappel donc, en forme de mea culpa.




mp3: Malajube - Montréal -40°C
mp3: Malajube - La russe

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PS: Le groupe sera en concert à Paris au Nouveau Casino le 7 juin prochain

You're invited to the sound

Pour commencer ce blog, quoi de mieux qu'un lien (qui n'est plus disponible sur Say Yes To Sufjan !) vers l'excellent concert de l'ami Sufjan Stevens au Crystal Ballroom de Portland dans l'Oregon. La performance date du 13 octobre dernier et se distingue par un son très correct. On retiendra surtout les superbes The transfiguration, Majesty snowbird et le désormais classique Chicago.

mp3: Sufjan Stevens - Live at the Crystal Ballroom


PS: Merci à Marie pour le design du blog (eh oui, j'ai craqué).