Le client est roi

Nouveauté au menu aujourd'hui avec le dernier album de The Clientele, God Save The Clientele, paru le 8 mai dernier. Le temps de se faire à l'oreille de ce nouvel opus, le temps d'apprécier les 14 pistes et surtout le temps de refaire un blog et voici donc une nouvelle chronique prête à l'emploi. Avant de parler de l'album d'un point de vue strictement technique et artistique il faudrait tout de même souligner la pochette de toute bôôôôôôté (par ici pour y voir de plus près) qui fait selon moi jeu égal avec la pochette lauréate en 2006, j'ai nommé celle de Ys de Joanna Newsom (pour ceux qui ont perdu la mémoire c'est ici). Bref, ceci étant dit passons aux choses sérieuses.

Les amateurs des Londoniens d'adoption et de leur pop aux accents psychés ne devront pas être déçus par cette nouvelle fournée. L'album s'ouvre avec un doux mais rythmé Here comes the phantom, qui vous rend d'entrée cet opus sympathique. Le vrai bijou selon moi arrive dès la piste #2 avec I hope I know you qui vous rappelera sans doute le Personality des Sleepy Jackson paru l'année dernière. La voix est calme et légèrement aérienne et les arrangements sont véritablement superbes et introduisent parfaitement le violonesque et interrogatif Isn't life strange. From Brighton Beach to Santa Monica prolonge cette pop symphonique encore un peu plus et s'affirme, comme Alexandre d'Interprétations Diverses a pu le souligner, comme la synthèse de ce disque puisqu'il en possède toutes les caractéristiques: légèreté (sans niaiseries soulignons-le), sens de l'orchestration, arrangements fins et sens de la rythmique posée. Le titre le plus entraînant est sans aucun doute le très réussi Bookshop Casanova. C'est efficace mais The Clientele ne sacrifie ici jamais un slowcore puriste aux sirènes d'une powerpop plutôt en vogue en ce moment (pour le meilleur et pour le pire, nan je ne balançerai pas de nom).


L'album se conclue avec le très beau et émouvant Dreams of leaving qui finit de nous convaincre que cet album s'inscrit définitivement dans les très bonnes nouvelles de ce cru 2007 qui en cinq mois quasi révolus s'impose comme plus qu'encourageant (l'album de Radiohead en clou du spectacle ?). Un disque frais, mélancolique à souhait qui ravira à n'en pas douter celles et ceux qui aiment fermer les yeux lorsqu'ils écoutent de la musique. Alasdair MacLean et sa bande réussissent sans doute, avec ce God Save The Clientele, leur meilleur album.




mp3: The Clientele - I hope I know you
mp3: The Clientele - Dreams of leaving

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